4 juin 2008

3-Notions rapides sur la généalogie en France et ailleurs

En France

Avant 1539, il est très difficile de retrouver trace d’une naissance, d’un mariage ou d’un décès.. Seules les minutes notariales, très dures à lire, souvent en latin, peuvent apporter quelques renseignements. Si le personnage recherché n’est pas « né », noble ou bourgeois, il sera pratiquement impossible de progresser.

-1539 - François 1er par l'ordonnance de Villers-Cotterets rend obligatoire la tenue de registres de baptêmes par les paroisses, ceci pour des raisons de politique intérieure, particulièrement pour connaître l’âge de la majorité juridique des personnes (l'ordonnance a été ignorée dans le Midi en général).

-1563 - le Concile de Trente rend obligatoire, par toutes les paroisses, l'enregistrement des baptêmes pour éviter les mariages entre parents.

-1579 - l'ordonnance de Blois instaure la tenue des registres B.M.S.( Baptêmes, Mariages, Sépultures) par les paroisses.

De l’ordonnance de Villers-Cotterets à celle de Blois, et malgré quelques appels intermédiaires, les registres tenus et conservés sont rares et ne contiennent que des actes de baptêmes très sommaires. Ainsi, à Simiane-la-Rotonde, les Registres paroissiaux débutent vers 1590.

-1667 - Le Code Louis instaure le double registre B.M.S. et les signatures.(les Bouches-du-Rhône avaient devancé cette date).

-1674 - les registres doivent être tenus sur papier timbré.

-1694des registres de contrôle des actes sont établis et permettent de retrouver toutes sortes de documents officiels (contrats de mariage par exemple).

Si l’on connaît la date et le lieu du mariage, il faut alors rechercher dans le contrôle des actes série 2 C aux AD , sur une période d'un mois (15 jours avant, 15 jours après le mariage. S'il y a eu contrat, il sera obligatoirement mentionné (nom du notaire, date de l'acte, type d'acte, noms des parties).

Si l’on ne connaît pas la date, ni le lieu du mariage : alors bon courage, il faut examiner tous les registres du contrôle des actes.

Il n'y avait pas des bureaux de contrôle partout.

Avant 1694 : il n’existe aucune table.

Ce contrôle n’existe plus après la Révolution Française.

-1736 - il devient obligatoire de déposer un registre au greffe.

- une déclaration royale exige l’indication de la filiation sur les actes de mariage

-1792 - L'Etat Civil non religieux est créé
- il devient obligatoire de créer des tables annuelles et décennales à partir des registres ( appliqué de façon générale à partir de 1803).

Il a fallu en peu de temps remplacer les religieux par des laïcs (non nobles) pour tenir l’Etat Civil de plus de 30000 communes, tous n’étaient pas des érudits, de plus les déclarants étaient souvent illettrés et parlaient le patois local, cela complique quelques fois la recherche généalogique pour le début du XIX ème siècle. Ensuite, la scolarisation gagne du terrain et les secrétaires de mairie s’améliorent.

-1792 - le 20 Septembre, le divorce est autorisé, il le sera jusqu'en 1816 date de son abolition au moment de la Restauration.

Il ne sera de nouveau autorisé qu’en 1884.

- de Septembre 1793 (An II) à Décembre 1805 (An XIV), le Calendrier Républicain est mis en usage par la Révolution. (v. en annexe la table de concordance avec le calendrier actuel)

-1794 - création des archives centralisées et ouvertes au public.

-à partir de la Révolution : table des contrats de mariages, ou des testaments, série 2 Q.. Les registres de contrôle des actes sont supprimés

-1796 - création des archives départementales.

-
pendant les ans 7 et 8 de la République (1800-1801), les mariages ont été célébrés au chef lieu de canton et non dans la commune de résidence.

-1823 - filiation et coordonnées de naissance sont rendus obligatoires sur l’acte de décès.

-1850 - l’existence (ou la non existence) d’un contrat notarié de mariage est indiquée obligatoirement sur l’acte correspondant.

Si un contrat a été fait le nom du notaire, les noms des parties, le lieu, et la date sont indiqués.

Avant cette date, il n'y avait aucune obligation de mentionner le contrat de mariage. Certains curés sous l'ancien régime mentionnaient le fait après le mariage.

-1877 - création du livret de famille.

-1884 - le 27 Juillet, le divorce est rétabli.

-1897 - le mariage doit être inscrit en mention marginale sur l'acte de naissance.

- le divorce est mentionné en marge de l’acte de mariage

-1913 - les tables décennales prennent en compte le nom de l’épouse pour les classements des tables de mariage.

-1922 - les date et lieu de naissance des parents sont indiqués sur l’acte de naissance.

-1945 - le décès est inscrit en mention marginale sur l'acte de naissance (la mairie du lieu de décès est tenue d’avertir la mairie du lieu de naissance).

Aujourd'hui les archives nationales, départementales et communales sont ouvertes au public. Des restrictions étaient imposées pour préserver l'intimité des personnes, ainsi les actes d'Etat Civil de moins de 100 ans n'étaient pas consultables. Cependant les tables décennales des décès étaient, en principe, consultables par tous. La nouvelle loi de juillet 2008 a ramené le délai à 75 ans.

Dans chaque dépôt d'archives, le fond est classé en séries de façon identique.

Par exemple,
les séries A à H concernent l’Ancien Régime
série B : la Justice Ancien Régime, les Parlements (procès, insinuations...)
série C : administration provinciale (archives fiscales, impôts...)
série E contient l'Etat Civil, les Archives Paroissiales, les archives notariales (3E ou 4E selon les dépôts), les fonds de famille ...
série F : acquisitions (dont fonds de famille)
série I : fonds protestants
les séries L concernent la Révolution
les séries M à V et X et Y : les périodes postérieures à 1800
série M : Administration Générale (recensements, listes électorales, fonctionnaires...)
Des recensements ont été effectués pour les années suivantes = 1836 1841 1843 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 – mais quelquefois ils n’ont pas été conservés.
série Q : Domaines (dont fonds de l’enregistrement et des hypothèques)
série U : Justice après 1800 (procès, répertoires des notaires...)
série X : Assistance Publique
série Y : Prisons (registres d’écrou)

Il existe des répertoires et des inventaires précis pour chaque dépôt d’archives. L’accès des dépôts d’archives est, en principe, libre et gratuit en France. Il est établi une carte de lecteur.


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2-Quelques notions géographiques


Notre famille, et les patronymes qui font notre histoire, ont été présents en de nombreux endroits de notre vaste monde.
Les cinq continents :

  • L'Afrique : nos familles n'ont vécu, semble-t-il, que dans trois pays de ce continent :
- l'Algérie (et particulièrement l'Oranie) a été la terre d'accueil, avant 1849, des ancêtres espagnols de Claude : les QUESADA et les CERDAN. Les VERDU ont suivi vers 1850. Les MAS et les DAVO ne sont venus que vers 1875. Ils venaient tous de la région d'Alicante.
Le patronyme NAL ne se retrouve, pour nous qu'après 1920 (d'autres NAL dont la parenté n'est pas avérée vivaient à Oued Zenati dès 1897).
Mes propres ancêtres espagnols sont arrivés dans la même région entre 1881 et 1884. Les SALAZAR et les MARTIN puis les CIRERA  venaient tous de la région d'Almeria.
- La Tunisie a vu arriver avant 1910 les KRUGER (venant de Paris et de Lorraine) et les BEAUVAIS (bretons) ancêtres maternels de Benjamin et de Ludovic.

- Le Niger : Claude n'y a passé que 6 mois, durant son service militaire, mais ce séjour à Dirkou l'a profondément marqué

  • L'Amérique : aucune famille directe, quelques soupçons de cousins expatriés, particulièrement des DE MOTA de Ragol (Almeria) mais il faudra les trouver !
Le patronyme NAL est fréquent en Amérique Centrale particulièrement en Martinique. La famille de notre correspondante Marie Victoire NAL est issue de Médard, affranchi en 1848 au Précheur. Il semble qu'il ait eu une descendance importante. Fort de France est aujourd'hui la ville française où les NAL sont les plus nombreux.
Quelques NAL sont attestés à Marie Galante au début du 18ème siècle. Guillaume NAL épouse Françoise CHEUZEL en 1717 à Capesterre mais nous ne savons pas d'où il venait.
  • L'Asie : là encore aucune famille directe sur ce continent.
Le nom NAL se retrouve en Indes, au Pakistan, au Cambodge
Les CIRERA sont nombreux aux Philippines, peut être descendants d'espagnols expatriés ?

  • L'Europe semble vraiment être le berceau de nos familles.
D'abord la France et ses différentes régions, on y retrouve aujourd'hui tous les patronymes de nos ancêtres (voir carte de France).

L'Espagne a vu naître tous les ancêtres maternels de Claude et tous mes ancêtres paternels. Benjamin et Ludovic ont aussi des racines maternelles du côté de Cuevas de Vinroma (Comunidad Valenciana).

L'Italie et particulièrement le Piémont sont le berceau des MONET, des PONTEIL ... de Claude. On y retrouve aussi l'ascendance maternelle GROLLA d'Emmanuelle et de Fabienne. 
Notre Michel PAUPHILLE, créateur de la Manufacture d'Armes de Tulle en 1690 était peut être d'origine italienne ?

Un ascendant de mes corréziens, André FOROT est venu vers 1702 depuis Liège (Belgique) pour exercer ses talents d'armurier à Tulle.

L'Allemagne a vu naître de nombreux ancêtres de François, Olivier, Sébastien, Xavier et Claire. L'expansion germanique les a amenés en République Tchèque, en Slovénie (Lubliana), en Bosnie (Banja Luka).

Enfin la Pologne est le pays de naissance de Joseph, Thomas, Matthieu, Philippe et Laure. Leur ascendance maternelle y est certaine. La Lithuanie a vu naître des ancêtres plus lointains.

Nous sommes donc franchement des EUROPEENS !

  • L'Océanie n'a pas encore (semble-t-il) vu passer les nôtres, sauf pour quelques voyages d'agrément ou de travail.  Alors, les enfants ... un continent à explorer ?

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1-Oran nous a vus naître


tous les deux.Claude est né en 1941 au 5 rue de la Bastille, Françoise est née en 1942 au 43 rue d'Arzew ... tout près de là.
Certains ancêtres de Claude
y sont arrivés peu après la conquête de la Barbarie par la France.

  • Agustin QUESADA et son épouse Antonia CERDAN, sans doute mariés en Espagne, à Crevillente ou à Aspe (provincia de Alicante), ont du émigrer vers 1845. La première trace trouvée est la naissance de leur fille Antonia QUESADA le 14 mai 1849 à Oran. Agustin était, en 1881, débitant de liqueurs dans une rue du nouveau centre d'Oran (Bd Seguin)
  • Les VERDU sont aussi venus d'Espagne, un peu plus tard. José Francisco VERDU, fils de Juan VERDU, est né à Pinoso (Alicante) en 1843. Sa mère Ana Maria BOLINCHES est décédée à Oran rue Ponteba (dans le quartier de la Marine) en 1859. José VERDU a épousé Antonia QUESADA en 1870. Les VERDU étaient transporteurs. Leur petite fille Antonia avait entendu dire qu'ils avaient transporté la vierge de Santa Cruz de la Marine jusqu'à la Basilique.
  • Les MAS sont les derniers venus d'Espagne. Pedro MAS et Antonia DAVO se sont mariés en Espagne, peut être à Elche (Alicante) ? Leur fils Pedro Salvador MAS est né en 1879 au village espagnol de Sidi Bel Abbès qui accueillait les émigrés récents. Ce fils a épousé Ana Maria VERDU, il était transporteur.
  • Camille NAL a été le plus récent arrivé à Oran, quittant sa Provence natale en 1920 pour son service militaire. Il y a connu Antoinette MAS. Leurs 5 enfants sont nés à Oran. Il a été coiffeur rue d'Alsace Lorraine, il a créé la Brasserie NAL sur l'Avenue de St Eugène puis une laverie automatique 13 rue Lacépède.
Les ancêtres paternels de Françoise ont émigré, venant aussi d'Espagne à la fin du XIXème siècle.
  • Antonio SALAZAR et son épouse Maria MARTIN sont tous deux nés à Dalias (Almeria). A la recherche de meilleures conditions de vie, ils se sont d'abord installés à Linares (Jaén) où est née leur fille, Antonio y a travaillé dans les mines. Ils ont du arriver à Oran vers 1882. Il avait trouvé du travail comme puisatier. Il est, hélas, décédé à la suite d'un accident survenu dans un puits d'Arcole en 1886, laissant son épouse et une petite fille de 8 ans Rosalia Severiana SALAZAR.
  • José Antonio CIRERA, orphelin de mère, a quitté sa famille et son village natal de Ragol (Almeria) en 1884. Il a rapidement fait venir son père et sa seconde famille. En 1900, il a épousé Rosalia Severiana SALAZAR. Leurs onze enfants sont nés à Oran. José Antonio était jardinier. Il a été métayer de la famille SOMMARIVA-MAREGIANO qui l'avait accueilli en 1884. Homme avisé, il plaçait ses économies dans l'achat d'immeubles. A son décès, il a laissé à son épouse et à ses enfants : un jardin maraîcher au Ravin Raz-El-Aïn, une maison à l'angle des rues Maréchal Lannes et Herzog à Miramar, une autre maison rue de Nancy aussi à Miramar, une maison rue des Pyrénées à Carteaux. Ses investissements ont permis à sa famille de vivre décemment après son décès.





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1-Un Livre de Famille - Pourquoi cette recherche ?

Le virus généalogique m'a atteinte en décembre 85, lorsque j'ai offert à l'un de mes enfants "A la recherche de nos ancêtres" de Yann Grandeau.

La récolte d’informations familiales me tentait depuis longtemps, j’avais souvent interrogé mes parents, mes tantes, ma belle mère sur « l’histoire » de la famille sans jamais prendre de notes, trop prise par la vie familiale et professionnelle.

Les disparitions successives de nos anciens m’ont fait prendre conscience de la perte de notre mémoire et elles m’ont incitée à consacrer du temps à la regrouper et à tenter de la préserver pour toute notre famille et particulièrement pour mes trois enfants et pour mes quatorze petits enfants.

Dès le début, toute la famille s'est intéressée aux recherches, elle a applaudi aux résultats mais elle participait peu à la partie secrétariat et publication !

A partir de septembre 1994, Claude, mon mari, a, lui aussi, participé aux recherches (la passion allait-elle devenir contagieuse ?), faisant de nombreux détours pour aller voir telle rue ou tel village, photographiant les fermes de nos ancêtres, m’accompagnant quelquefois aux archives des communes des Alpes de Haute Provence et aux Archives d’Outre Mer. En 2000, il a travaillé à la création d’un site hébergé en Pologne par notre fils Laurent.

Aujourd’hui, Claude et Laurent reprennent le travail et ils vont me permettre de vous présenter peu à peu les documents élaborés.

L’ensemble de notre base généalogique est consultable sur Généanet, nous faisons le maximum pour la maintenir à jour.

L'adresse de notre arbre en ligne est :



Nos recherches ont commencé

* à Simiane-la-Rotonde en Haute Provence, et ailleurs (Vaucluse, Drôme, Suisse, Allemagne, Martinique, La Réunion ...) sur le patronyme NAL, et les autres noms rencontrés parmi les ancêtres provençaux de Claude

et par l’élaboration du « Livre des NAL » dès 1995 au moment de la naissance de notre 1ere petite fille d’Emmanuelle.

Elles se sont poursuivies en France Métropolitaine

* en Limousin (Corrèze de mon grand père VILLIERES et Haute Vienne de ma grand mère NADAUD)

Mais notre couple est à 50% espagnols, nous sommes donc partis par la pensée d'abord, puis sur place en juin 2016

* en Andalousie (pour mes CIRERA et MARTIN) et près d’Alicante (pour les MAS et les VERDU de Claude)

et nous les avons accompagnés

* en Algérie, à Oran, où nous sommes nés tous les deux.

* aujourd’hui Marseille nous a accueillis et notre maison familiale L’Orane s’est agrandie en 2004 à La Panouse pour accueillir notre trésor.

Nos fils et nos belles filles ont ajouté d’autres feuilles à notre arbre et nos quatorze petits enfants ont encore d’autres origines

Pour François, Olivier, Sébastien, Xavier et Claire, les origines maternelles sont

* en Bretagne (Finistère exclusivement)
* en Allemagne, République Tchèque, Slovénie, Bosnie.

Pour Joseph, Thomas, Matthieu, Philippe et Laure les origines maternelles sont

* en Pologne et en Lithuanie

Pour Emmanuelle et Fabienne, la superbe recherche effectuée par leur arrière grand père René Guélin les emmènent

* dans le Bourbonnais avec, dès le XIXème siècle, une branche liée aux plus grands familles nobles de France, d'Europe et d'ailleurs ...
* en Savoie et en Piémont (Italie)

Benjamin et Ludovic ont des ancêtres

* du côté de Castellon (Espagne)
* en Languedoc, en Lorraine, en Bretagne

Ils nous ont fait beaucoup voyager en France et en Europe
et, peut être, nous feront-ils encore découvrir d’autres régions du monde au fil de la quête de « leur histoire » ?

Bonne promenade avec nous !

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